Le 5 juin 2013, Clément Méric, militant syndicaliste et antifasciste, était assassiné par des militants néonazis à Paris. Odieux et inacceptable en lui-même, ce meurtre, a dépassé le drame individuel. Agressions contre les lesbiennes, bi-es, gays et les personnes trans, contre les immigré-es et les personnes issu-es de l’immigration, les musulman-es, actes antisémites, violences envers des militant-es antifascistes et des organisations progressistes, se sont multipliées ces dernières années et ces derniers mois, dans toute la France comme à travers toute l’Europe, alors que l’extrême droite était banalisée.
Les mobilisations massives contre le droit au mariage pour tous, commencées en 2012, ont été l’occasion de voir se mêler droite et extrême droite dans les cortèges, où les slogans haineux et homophobes contredisaient l’image joyeuse que voulaient donner les organisateurs. Dans le prolongement de ce combat, divers groupes ou mouvements ont vu le jour ou ont pris de l’ampleur (réseaux catholiques traditionnalistes, groupes de jeunes radicaux d’extrême droite, mouvance antisémite et complotiste Dieudonné-Soral...), fers de lance de l’offensive réactionnaire se caractérisant par une occupation de la rue et un activisme idéologique offensif. Un sommet a sans doute été atteint le 26 janvier dernier avec Jour de colère, où on a pu entendre dans les rues de Paris des cortèges qui ne regroupaient pas que des groupuscules néo-nazis crier « juifs hors de France ».
Le présent texte n’est pas « le programme de l’Union syndicale Solidaires contre le fascisme ». Il n’est qu’un outil parmi bien d’autres et présente de manière synthétique nos interventions dans ce domaine.
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18 avril 2014