Le 8 novembre 2016, l’élection de Donald Trump a déclenché un vent de joie et d’exaltation dans toutes les familles de l’extrême droite mondiale. Jusque dans les rues de New Dehli où l’on a vu les partisans du parti d’extrême droite Hindu Sena déposer bougies et offrandes devant des portraits de Trump. Mais c’est bien entendu dans son cœur américain que la victoire de Trump a déclenché une réelle euphorie. David Duke, ex-grand sorcier du Ku Klux Klan, la nuit même de l’élection, avoue sur son compte Twitter « C’est la nuit la plus géniale de ma vie – ne vous trompez pas, notre peuple a joué un grand rôle dans la victoire de Trump ». On relèvera l’ambiguïté du terme : « notre peuple » qui laisse entendre qu’il s’agit là bien de « notre peuple à nous, les suprématistes blancs ». Dans leur majorité les tribus de l’extrême droite américaine ont reconnu unanimement leur prophète dans la figure de Trump, qui était cependant candidat d’un parti républicain détesté il y a encore peu. Rappelons que Trump a été désigné à la candidature lors de primaires où il a, successivement, éliminé 11 concurrents, les uns les plus à droite que les autres. Pour l’extrême droite américaine, cette proximité avec le parti républicain est un fait nouveau car elle avait plutôt tendance à considérer que celui-ci était un « larbin des sionistes » et « une marionnette des patrons ». Pour George Michael, universitaire, qui étudié l’extrême droite depuis longtemps, « cette élection a donné confiance à l’extrême droite. Ils sont électrisés par la candidature de Trump. C’est un signal pour eux qu’ils peuvent avoir un impact sur la vie politique américaine … Il y a un changement et ils vont d’enhardir ».
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