Conférence de presse Solidaires du 7 février 2017

mercredi 8 février 2017
par Ouebemasteur

Premiers retours médias sur cette conférence de presse consacrée aux élections TPE, à la mobilisation du 8 mars et à notre prochain congrès.


AFP


Elections TPE : le gouvernement "n’a rien fait pour que ça marche", selon Solidaires

07/02/2017 - Dialogue et relations sociales

PARIS, 7 février 2017 (AFP) - Les pouvoirs publics n’ont "rien fait" pour que les élections professionnelles dans les toutes petites entreprises (TPE) "se passent bien", a estimé mardi l’Union syndicale Solidaires, alors que le scrutin a été marqué par une très faible participation.

Report des dates du scrutin, erreurs d’adresses qui ont empêché "près de 10% des électeurs de voter", manque de communication sur les enjeux de l’élection, refus des maires d’afficher des panneaux électoraux... : "les pouvoirs publics n’ont rien fait pour que ça marche. Ils ont fait le job a minima", a regretté Eric Beynel, porte-parole de Solidaires, lors d’une conférence de presse.

Le syndicat est arrivé en 6e position derrière la CGT, la CFDT, FO, l’Unsa et la CFTC, avec 3,5% des voix, à l’issue de ce scrutin qui s’est déroulé du 30 décembre au 13 janvier, et auquel seulement 7,35% des 4,5 millions de salariés concernés ont participé.

"Quand 10% de salariés ne peuvent pas participer parce qu’ils n’ont pas reçu leur matériel de vote ou qu’il y avait une erreur d’adresse, couplé au fait qu’un nombre important de salariés n’étaient pas inscrits, c’est qu’il y a un problème", s’est désolé Frédéric Bodin, chargé des TPE pour Solidaires, montrant les cartons remplis de milliers de courriers renvoyés.

Comme les autres syndicats, Solidaires impute en partie la faible participation au report du vote, décidé à la dernière minute par le ministère du Travail, pour régler un différent juridique entre la CGT et le syndicat des travailleurs corses. "On a dû puiser dans nos finances, mettre un tampon pour rectifier la date sur nos tracts... ça fait franchement amateur !", a commenté M. Bodin.

Pour Solidaires, il n’y a "pas eu de communication forte du gouvernement", notamment à travers les médias, pour "informer massivement" les salariés là où le syndicalisme est justement "peu implanté".

Les élections TPE avaient un triple objectif : désignation des conseillers prud’homaux et de ceux des futures commissions paritaires régionales et contribution au calcul de la représentativité au niveau interprofessionnel national des grands syndicats, qui sera annoncée le 31 mars.

"Il n’y a pas eu une volonté générale d’avoir un vrai débat autour des enjeux, et le lien avec les conseillers prud’hommaux n’a pas été mis en avant. Or c’est la seule instance dans laquelle les salariés peuvent faire reconnaître leurs droits", a dénoncé M. Beynel.

Solidaires a demandé à la Direction générale du travail (DGT) de faire un "bilan critique" de ces élections.


ACTUEL CE


TPE : Solidaires déplore un scrutin mal organisé

08/02/2017

Solidaires, qui tiendra son congrès du 12 au 16 juin, déplore la faible participation au scrutin TPE, et l’absence d’un véritable débat public. L’Union syndicale espère progresser lors de la nouvelle mesure de représentativité syndicale en mars prochain et appelle les salariés à faire grève le 8 mars au nom des droits des femmes.

Une vingtaine de caisses remplies de bordereaux de retour de propagande électorale, au fond d’une salle de réunion du siège de Solidaires, non loin du métro Jaurès à Paris : voilà aux yeux de Frédéric Bodin, responsable de la campagne TPE de l’union syndicale, l’image du gâchis du scrutin dans les entreprises de moins de 11 salariés (voir ci-dessus son interview sonore). "Nous avons eu 10% de retour sur le matériel électoral que nous avions envoyé aux adresses communiquées par la direction générale du travail (DGT), et qui étaient les adresses des listes électorales. Cela signifie donc que 10% des salariés des TPE n’ont pas pu prendre part aux votes".

Solidaires juge que le scrutin n’a pas été assez bien organisé

Solidaires met en cause non la fiabilité des résultats mais l’organisation du scrutin. Le décalage des dates in extremis a amené l’union syndicale à "bricoler" pour actualiser un matériel électoral qu’elle avait dû préparer six mois avant, donc sans pouvoir y mentionner l’enjeu de la loi Travail. "Nous avons par exemple mis un coup de tampon sur nos cartes postales avec les nouvelles dates. Mais ça ne fait pas très sérieux". Le syndicat critique aussi le fait que les listes électorales aient été arrêtées fin 2015 : "Tous les salariés embauchés depuis dans les TPE n’ont pas pu voter", constate Frédéric Bodin.

Solidaires tance aussi le gouvernement pour l’absence d’une véritable communication et débat public autour de l’enjeu de l’élection : "Nous n’avons pas beaucoup vu ou entendu la ministre du Travail appeler les électeurs à voter, y compris lorsqu’il aurait fallu relancer la participation. Pourtant, on l’a vu lors des pics de pollution : le gouvernement sait communiquer dans l’urgence. Nous avions aussi demandé à France Télévision et à Radio France l’organisation d’un débat entre les organisations syndicales sur l’élection. On ne nous a même pas répondu ! Et nous n’avons pas pu utiliser les panneaux électoraux, sauf dans quelques villes, au motif qu’ils sont réservés à l’expression politique". Solidaires en conclut donc qu’il n’y avait pas vraiment de volonté politique d’avoir un grand débat sur cette élection. Un scrutin dont les enjeux de plus étaient ignorés par les salariés : "Voter directement pour les conseillers prud’hommes, cela avait un autre sens que de dire : votre vote participera à la désignation des conseillers prud’hommes et à la désignation des membres des commissions paritaires régionales interprofessionnelles, des membres qui ne disposent que de 5 heures par mois pour représenter des salariés dans un rayon de 400 km", observent Frédéric Bodin et Eric Beynel, le porte-parole de Solidaires.

Représentativité : des gains espérés en mars prochain

L’union syndicale, qui a perdu un point par rapport à 2012, est étonnée par les résultats, à commencer par l’étonnante progression de l’UNSA : "Ce syndicat a sans doute mené une efficace campagne catégorielle en ciblant ses messages pour les coiffeurs, les cabinets d’avocats, etc." Solidaires souhaite se pencher sur la différence entre vote électronique (30% des votes contre 18% il y a 4 ans) et vote papier pour mieux comprendre le scrutin. L’union syndicale, qui avait été créditée d’une audience de 3,47% en 2013, attend néanmoins avec espoir les prochains résultats, fin mars, de l’audience syndicale du cycle électoral 2013-2017. "Nous ne serons pas représentatifs mais nous espérons être reconnus dans de nouvelles conventions collectives", avance Eric Beynel. Déjà représentative dans 40 conventions, l’union table sur les effets de ses implantations dans les centres d’appel, la protection sociale, l’industrie, la chimie, les transports, le commerce (Carrefour Market par exemple).

Grève le 8 mars au nom de l’égalité et du féminisme

Avant ce rendez-vous, Solidaires en fixe un autre aux salariés, et d’abord aux salariées : l’union syndicale les appelle, avec la CGT, la FSU, l’UNEF et des organisations féministes, à faire grève le 8 mars. "Nous en avons un peu assez de ces entreprises qui offrent des fleurs le 8 mars en parlant de "la journée de la femme". Nous souhaitons redonner à la journée du 8 mars son caractère de lutte revendicative", explique Cécile Gondard-Lalanne, porte-parole de Solidaires avec Eric Beynel. Le mot d’ordre concerne l’égalité femmes/hommes, "alors que les discriminations salariales restent fortes de même que le partage des tâches à la maison".

Un congrès du 12 au 16 juin à Saint-Brieuc

Alors que nous sommes en pleine campagne présidentielle, Solidaires prépare son 7e congrès qui aura lieu entre les deux tours des élections législatives, du 12 au 16 juin. De 300 à 400 délégués se réuniront à Saint-Brieuc (Côtes d’Armor). Figurent au menu des discussions sur les enjeux internationaux. Sur les migrants, sur la construction européenne, sur les traités, "nous souhaitons bâtir un réseau international de syndicats de lutte", annonce Cécile Gondard-Lalanne. Les délégués plancheront aussi sur des résolutions portant sur l’évolution du monde du travail avec l’économie des plateformes numériques, le développement de la précarité, et sur les stratégies et outils syndicaux à imaginer pour s’adapter à cette nouvelle donne, précise Eric Beynel.

Interrogée sur l’idée de revenu universel de Benoit Hamon, l’union syndicale répond n’avoir pas élaboré de position sur le sujet et il n’est pas certain qu’elle le fasse d’ici la présidentielle. En revanche, le syndicat se montre critique à l’égard du CPA (compte personnel d’activité), que l’actuelle majorité revendique comme une avancée sociale majeure : "Ce dispositif reste pour l’instant une coquille vide. Le CPA est loin de répondre aux enjeux de pénibilité, de financement de la formation, de portabilité des droits…"

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