L’actualité sociale est marquée par une intrigante contradiction. La promotion du « dialogue » et de la « démocratie sociale », tout autant que la nécessité de disposer de syndicats « forts et responsables », est régulièrement invoquée, alors même que les atteintes aux libertés syndicales, au droit de grève ou à la liberté de manifester sont de plus en plus vivement dénoncées. Dans le même temps, la préparation des ordonnances sur la réforme du droit du travail, et de manière plus secondaire mais non moins emblématique, l’utilisation du référendum à l’initiative des employeurs semblent témoigner d’une certaine défiance, voire d’une volonté de contournement des syndicats.