Des questions se posent, lancinantes : combien doit il y avoir de morts pour que nos dirigeants reconnaissent que leur police est en roue libre ? Combien de déclarations factieuses de certains syndicats de policiers va t’il falloir ? Combien de tirs de LBD ? Doit on s’étonner, jouer les naïfs, penser que c’est le fait de quelques uns, et que si cela fait le lit de l’extrême droite, ce n’est qu’un malheureux hasard ? Non ! Bien sûr que non !
Si le gouvernement développe son arsenal répressif et sécuritaire, ce n’est pas par hasard. C’est le meilleur moyen pour lui d’essayer de contenir la contestation et les luttes sociales, féministes, antiracistes ou écologistes.
En commettant de telles attaques contre nos conquis sociaux, contre nos droits les plus fondamentaux, contre les plus précaires d’entre nous, tout en favorisant ceux qui ont tout et pourtant voudraient davantage, et face aux licenciements, à la croissance massive du chômage et des inégalités, à l’explosion de la pauvreté, à l’abandon des banlieues et des Outre mer, ce gouvernement n’a pas d’autre choix pour rester en place que d’utiliser la force. Et là disparaît la démocratie. L’extrême droite a toujours été le plan B du capitalisme, et une certaine police son bras armé.
La crise démocratique, sociale, politique que nous traversons est très grave. Nous sommes nombreux, syndicats, associations, collectifs, partis politiques, à nous retrouver aujourd’hui, ensemble, pour amorcer un combat qui sera long et douloureux, n’en doutons pas. Mais la défense de nos libertés les plus fondamentales est à ce prix. Restons unis, vigilants, en lutte et solidaires, nous n’avons plus vraiment le choix.