Prise de parole de l’UL Solidaires SUD Cévennes au Vigan
Jeudi 18 juillet 2024
Depuis l’annonce de la dissolution de l’Assemblée Nationale le 9 juin, beaucoup de forces ont été mobilisées pour accéder au pouvoir de gouverner et légiférer après le 7 juillet :
– le bloc d’extrême-droite, qui a encore progressé dans les différentes catégories sociales, dans les territoires, et aussi en nombre de voix
– le bloc central, qui a tenté de sauver sa peau et a bénéficié à plein du report des voix de gauche pour le barrage républicain
– la gauche, qui a remporté la majorité relative à l’Assemblée grâce à l’union des forces progressistes issues du monde associatif, du monde syndical, et de nombre de citoyen·nes concerné·es, et avec un soutien plus que relatif des candidats qui se sont désistés.
Le Nouveau Front Populaire doit sa première place à la prise de conscience collective du danger de l’extrême-droite pour nos libertés, ainsi qu’à la volonté collective de se réapproprier la politique.
Nous, Solidaires SUD Cévennes, avons mené campagne localement pour les candidats du NFP Sébastien Rome dans l’Hérault et Michel Sala dans le Gard, parce que nous avons reconnu dans leur programme les revendications que nous portons pour de meilleures conditions de travail, et pour une autre société. Nous n’avons pas été le seul syndicat à agir ainsi, ni même le seul collectif. Nous pensons que la politique est l’affaire de tous·tes, qu’elle se vit quotidiennement dans chacun de nos actes :
→ Trouver une place en crèche ou en EHPAD : c’est politique.
→ Accéder à des soins médicaux près de chez soi : c’est politique.
→ Trouver un travail dans les territoires ruraux, sans dépendre des métropoles : c’est politique.
→ De l’eau, de l’électricité, du gaz, des aliments pour les besoins vitaux à des tarifs accessibles : c’est politique.
La liste pourrait être bien plus longue, tant il y a dans une seule journée de gestes anodins liés à des décisions politiques importantes. La politique ne se limite pas à un bulletin de vote périodique, ni à une incarnation par quelques centaines d’autoproclamé·es « professionnel·les » qui en font un métier déconnecté des réalités du terrain.
Depuis la victoire du 7 juillet, les dirigeant·es des partis politiques du NFP s’enferrent dans des querelles de préséance, négligeant aussitôt les forces qui leur ont donné la majorité.
Les rassemblements de cette semaine sont un premier rappel des responsabilités que nous leur avons confiées : mettre de côté les ambitions personnelles, conquérir de nouveaux droits, restaurer les services publics et la justice sociale !
Nous, les gens qui avons mené campagne : encarté·es ou non, syndiqué·es ou non, bénévoles associatifs ou non, nous avons gagné le droit de peser en politique, et nous n’allons pas l’abandonner. Nous avons des expériences de vie, des revendications professionnelles, des réflexions sur les grands enjeux et sujets de société, et notre avis compte !
Nous sommes déjà en train de discuter avec nos voisin·es, nos collègues de travail, nos familles qui ont voté RN pour les convaincre de l’intérêt du programme du NFP.
Rejoignons les réunions qui s’organisent partout dans le pays pour donner corps à ce Nouveau Front Populaire, en tant que carrefour de la société civile et lieu de décision politique.
Ne perdons plus de temps, nous sommes en sursis et devons faire la preuve par l’exemple !
Rendez-vous ce mercredi 24 juillet au Parc des Châtaigners (Le Vigan) à 19h pour discuter des suites à donner à cette dynamique !