Mais qui a si peur des femmes ?

Les hommes qui sont au pouvoir ne font pas avancer la cause des femmes. Pire, certains se sentent menacés par les droits conquis, et tentent de les remettre en cause. Les attaques contre les femmes et les minorités sont nombreuses ; en voici une brève liste, malheureusement non exhaustive :

Les inégalités salariales persistent et les inégalités au travail restent légions : temps partiels, congés parentaux essentiellement pris par les femmes, carrières moindres, métiers féminisés dévalorisés avec les salaires les plus bas…

Les inégalités à la retraite s’aggravent au fil des réformes régressives… la retraite à 64 ans pénalise particulièrement les femmes. Le gouvernement veut maintenant “négocier” sur les droits familiaux et conjugaux, rappelons qu’il a déjà envisagé de mettre fin aux mesures compensatoires et aux pensions de réversion en 2023 !

Les discours de l’extrême-droite, réactionnaires et des conservateurs gagnent du terrain : les étrangers seraient les plus grands auteurs des violences faites aux femmes, retour des femmes au foyer, multiplications des attaques LGBTQI+phobes. Partout dans le monde quand l’extrême-droite accède au pouvoir les femmes, les minorités de genre, les migrant·es en sont les premières cibles, à l’image de Trump aux Etats-Unis, ou de Méloni en Italie… .

Les tentatives d’éducation non sexiste et/ou à la sexualité, seule manière de combattre le patriarcat à la base, sont sans cesse stigmatisées par des groupes réactionnaires, extrémistes, religieux.

5° Le droit de choisir d’avoir un enfant ou pas : l’avortement est menacé de par le monde. En France l’inscription dans la constitution de l’IVG ne doit pas masquer les obstacles liés au manque de moyens du service public de la santé pour recourir à l’IVG. Localement nous le vivons concrètement depuis la fermeture de la maternité de Ganges en 2022 !

Les injonctions contradictoires sur les corps des femmes  : trop couvertes ou pas assez, trop minces, grosses, grandes, etc., c’est le contrôle permanent !

7° Les violences sexistes et sexuelles s’ajoutent aux violences économiques que subissent les femmes et minorités de genre. Nous continuons à compter nos mortes car il n’y a aucune volonté politique de lutter contre les violences faites aux femmes et aux enfants. Le procès des 51 violeurs de Gisèle Pélicot a rappelé que les violeurs sont des hommes “ordinaires”, et que la culture du viol persiste dans les différentes strates de la société.

8° Toujours pas de droits supplémentaires accordés aux femmes victimes de violences, malgré la ratification par la France de la convention 190 de l’OIT sur la violence et le harcèlement au travail.

Les femmes sans papiers sont confrontées à la surexploitation et aux discriminations, épuisées par les conditions de travail dans lesquelles elles exercent leurs métiers et la loi immigration et la circulaire Retailleau ont considérablement aggravé leur situation.

10° Les femmes handicapées subissent d’autant plus toutes ces violences et inégalités.

En solidarité avec toutes celles qui encore aujourd’hui dans le monde sont emmurées, exécutées, qui font face à des bombardements massifs, au génocide, à l’exode, sont victimes de viols de guerre, peinent à nourrir leur famille et elles-mêmes ; en solidarité de toutes celles qui se défendent farouchement pour recouvrer ou obtenir leur liberté et leurs droits, qui sont confrontées aux conflits armés, aux régimes fascisants, réactionnaires, théocratiques et colonialistes : soyons fortes, soyons fières, et féministes et radicales et en colère !