C’est au final dans un article du parisien vendredi 26 septembre que le nouveau premier ministre a donné quelques informations sur son projet budgétaire et sa ligne politique.

De la politique de “rupture” qu’il avait annoncée, aucune trace. Après avoir fait venir toute l’intersyndicale pour ne rien annoncer à Matignon le 24 septembre, on a donc confirmation par voie de presse qu’il a plutôt choisi de fermer les portes : il n’y aura ni taxation des riches par le retour de l’ISF ou la taxe Zucman, ni suspension (a fortiori ni abrogation) de la réforme des retraites.

La population va donc continuer de travailler jusqu’à 64 ans, voire plus pour obtenir une retraite décente, les “très riches” vont pouvoir continuer à s’enrichir et s’auto-congratuler que rien ne change, lors de leur meeting qui aurait pu s’appeler “vive les riches et le patronat”.

Sur les autres revendications de l’intersyndicale, rien de clair. Pas de “rupture” en vue sur le nécessaire maintien des dépenses publiques (notre socle social commun) ni sur augmenter les recettes en allant les chercher là où elles sont : du côté de ceux et celles qui ont doublé leur fortune ces dernières années.

Sa volonté reste la diminution du déficit à 4,6% du PIB dans la droite lignée de Bayrou qui était sur une diminution à 4,7% du PIB !!

Sebastien Lecornu, n’a donc pas compris les deux journées de grèves et de manifestations des 10 et 18 septembre dernier. Pesons donc encore plus dans le rapport de force par rapport à un premier ministre à ce jour sans gouvernement et qui fait face à une crise sociale et politique sans précédent.

Solidaires appelle avec l’ensemble des organisations de l’intersyndicale à faire grève et à être massivement dans la rue et en action le 2 octobre pour obtenir la justice fiscale, sociale, et environnementale !