Modèle social sous pression

Prise de parole de l’UL Solidaires SUD Cévennes au Vigan et à Ganges

Jeudi 2 octobre 2025

Les jours passent, et l’exécutif continue de mépriser nos revendications sociales. Élections, pétitions, manifestations, censure du gouvernement : les godillots de la Macronie ne tiennent aucunement compte des aspirations du peuple. Aujourd’hui Solidaires fait un focus sur l’emploi et le projet de réforme de l’assurance chômage.

D’abord sur la nov’langue : quand les entreprises licenciaient, avant on appelait ça un plan de licenciement. Mais depuis qu’elles tentent de camoufler le fléchage massif de leurs finances vers les profits, elles parlent de « plan social », et désormais de « plan de sauvegarde de l’emploi ». Éléments de langage largement repris par les médias aux mains des grands patrons milliardaires, bien entendu. Oser parler de « sauvegarde », quand il est question de priver les travailleurs·euses de leur emploi et de revenus, c’est gonflé !

Sur le fond maintenant : après 5 réformes de l’assurance chômage, les ministres macronistes en ont une 6ème dans les cartons, dont l’objectif est de réduire encore la durée d’indemnisation du chômage. Couplée au projet de rapprocher le salaire brut du net, la charge se porte encore une fois sur notre système de protection sociale, pourtant alimenté par les cotisations salariales et patronales. Il n’est pas question ici d’assistanat, comme aiment le claironner le bloc central, la droite et l’extrême droite. Quand nous travaillons, nous cotisons pour anticiper les coups durs. Et quand le chômage survient, alors nous bénéficions de ces cotisations soigneusement épargnées. Cet argent est le fruit de notre travail et doit le rester. Cette allocation chômage, nous y avons droit. Et puis, si on cesse de cotiser : comment financera-t-on cette protection sociale essentielle en cas de coup dur ?

N’oublions jamais que les chômeurs·euses sont des travailleur·euses privé·es d’emploi et qu’à ce titre, nous, les organisations syndicales, nous devons être doublement solidaires avec elles et eux : ne les privons pas de notre soutien militant, collectif, résistant alors que le patronat les érige en épouvantails et en boucs émissaires !