(enième) Réforme de l’assurance chômage : jusqu’où ?

Gabriel Attal vient d’annoncer une nouvelle réforme de l’assurance chômage. Comme les 2 précédentes, elle va toujours dans le même sens : moins de droits et d’indemnités pour les chômeur-ses. Alors qu’à peine un tiers d’entre elles et eux sont actuellement indemnisé-es, le gouvernement Attal ose prétendre agir ainsi pour l’emploi en luttant contre l’« assistanat ». Le but : parvenir à imposer l’équivalent des lois Hartz allemandes de 2003/2004 obligeant les privé-es d’emploi à accepter n’importe quoi à n’importe quel salaire (pourquoi pas des jobs à 1 euro?), lois qui ont conduit à une explosion de la précarité et de la misère outre rhin, comme ce qui s’est également passé en Angleterre.

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Loi du plein emploi ou loi du travail forcé ?

Dissipons tout de suite un malentendu. La loi pour le « plein emploi » ne signifie pas que le gouvernement entend faire disparaître le chômage.

Il joue en réalité sur les mots. Et compte bien que l’on retienne que le gouvernement aurait vaincu le chômage. Mais sa loi a surtout pour ambition de lutter contre les chômeurs et chômeuses. Et au passage exploiter les personnes en situation de handicap. Déjà pour le gouvernement, la réalité du chômage c’est un chiffre en pourcentage de la catégorie des travailleurs et des travailleuses qui n’auront pas travaillé du tout lors de la période de référence (le mois généralement). Les chômeurs et chômeuses à temps partiel, les millions de précaires n’existent en fait pas à ses yeux. Le plein emploi, c’est pour le gouvernement un taux de chômage qu’il considère comme « acceptable » à savoir 5 %. Il appelle ça le chômage « naturel » contre lequel on ne peut plus lutter. Voire même que c’est bon pour le système. Le chômage est, il est vrai, utile à tout gouvernement capitaliste : il permet de faire pression sur le reste des travailleurs et travailleuses pour que ceux et celles-ci modèrent leurs revendications sociales. Voire mieux les oublient.

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