Le 29 novembre, une messe en hommage à Francisco Franco et José Antonio Primo de Rivera devait se tenir à Paris organisée par le Cercle Franco-Hispanique et célébrée par un prêtre de la congrégation intégriste Fraternité Saint-Pie-X, et a finalement été annulée suite à la mobilisation. Ce n’est pas un simple office religieux : c’est une provocation, un acte clair de réhabilitation d’idéologies fascistes, autoritaires et meurtrières.
Chaque année, Paris rend hommage à la Nueve, ces républicains espagnols qui ont combattu le nazisme et libéré notre ville. Ils se sont battus contre le fascisme et pour la liberté. Aujourd’hui, voir un hommage à Franco dans notre capitale est une insulte aux antifascistes, aux syndicats et aux luttes ouvrières.
Comme avec la messe en l’honneur de Pétain à Verdun, le message est limpide. L’extrême droite teste les limites, avance masquée, multiplie les faux-nez, et tente de normaliser ses idées par tous les moyens, y compris religieux.
Solidaires l’affirme haut et fort : nous ne laisserons jamais le fascisme s’installer.
Nous refusons de céder le moindre espace à la nostalgie franquiste et à ceux qui veulent réécrire l’histoire. Nous ne savons que trop ce que cela signifie pour le mouvement social : répression, prisons, assassinats, destruction des syndicats, écrasement des libertés.
Le danger est toujours là. Violences racistes, agressions fascistes, intimidations contre celles et ceux qui luttent ou refusent de se plier aux idéologies de haine.
Souvenons-nous de Clément, Dax, Timur, Ivan…, qui, ces dernières années, ont payé de leur vie leur engagement contre le fascisme.
Leur courage nous rappelle que notre lutte est vitale, partout et chaque jour. Face à ces provocations, notre réponse doit être collective, déterminée et sans ambiguïté. Pas d’hommage aux dictateurs, pas de place pour le fascisme.
Notre combat dépasse une ville ou une date. Partout où le fascisme tente de revenir, nous serons là pour le combattre.
Solidaires sera toujours aux côtés de toutes celles et ceux qui ont résisté et continuent de résister.
Communiqué commun de Solidaires et des organisations de l’État espagnol membres du RSISL