Le gouvernement de M. Bayrou, et en premier lieu son ministre de l’intérieur, s’emploie à multiplier les gages donnés à l’extrême droite.
Ainsi, M. Retailleau s’est dit dernièrement très proche du combat du groupe identitaire pseudo féministe Némesis, qui attribue le monopole des violences sexuelles aux “étrangers”, instrumentalisant honteusement cette lutte pour faire passer ses idées racistes. Devant les broncas que cela a suscité, il a relativisé ses propos en arguant de sa méconnaissance dudit groupe…un comble pour un ministre de l’intérieur à la tête des services de renseignements !
Pire, son annonce de l’abrogation de la circulaire Valls va restreindre drastiquement les possibilités de régularisation des personnes sans-papiers qui travaillent, vivent et cotisent ici. Elle s’inscrit dans les idées de l’extrême-droite, qui font des étranger-es les boucs émissaires des dysfonctionnements économiques et sociaux.
Dans la même veine, il pointe l’immigration comme responsable du narcotrafic.
Et loin de se cantonner aux ministres ayant été identifiés pour leur proximités idéologiques avec l’extrême droite, l’ouverture à l’extrême droite a été validée par Bayrou, se déclarant « totalement en phase avec Retailleau ».
Il a même enfoncé le clou, dans une interview télé, par des mots directement empruntés à Jean-Marie Le Pen, en parlant de “sentiment de submersion” quant à l’immigration, et la situation de certains départements métropolitains ou de Mayotte.
Il a ensuite validé ces propos qui font la part belle au racisme et à la xénophobie devant l’Assemblée nationale le lendemain, sous les acclamations du RN et de la droite, nouvelle manifestation selon eux de leur “victoire idéologique”.
Que ces propos soient le fruit d’un calcul ou d’une conviction n’est pas le propos. Ils viennent nourrir le racisme et le préjugés.
Pour Solidaires, ces idées et leurs diffusions ne feront qu’accentuer le racisme, la haine de l’autre, les violences à l’égard des personnes immigrées et/ou sans-papiers, l’islamophobie.
L’extrême droite et ses idées vont à l’encontre d’une société de justice et d’égalité, à l’encontre de l’intérêt des travailleurs-euses et de nos valeurs d’humanité.
Ce gouvernement, en masquant les vraies responsabilités de la situation sociale, la politique ultralibérale pratiquée depuis des décennies, en attisant ces idées de haine, a une lourde responsabilité dans le basculement toujours plus important vers l’extrême droite.
Solidaires continue à se battre contre tous ceux ou celles porteur-euses de ces idées nauséabondes et pour des valeurs d’égalité et de justice sociale.