Réforme du RSA et de l’allocation chômage : le décret de la honte !

Malgré l’avis défavorable rendu par le conseil national de la lutte contre l’exclusion, le gouvernement a publié par décret le 31 mai son régime de sanctions des demandeurs-euses d’emploi qui ne respecteraient pas leurs obligations à chercher activement du travail. Ces obligation figurent dans le « contrat d’engagement » que ces dernier-es sont contraint-es de signer avec leur conseiller-e France Travail. Ce qui signifie que l’ensemble des chômeurs-euses mais également les personnes allocataires du RSA, celles suivies par les Missions locales mais également en situation de handicap au travers de Cap emploi sont concernées. Avec comme menace de sanction selon les cas de un à 4 mois de suspension partielle ou totale de leurs allocations chômage ou RSA ! Cette sanction à laquelle est jointe la suppression de la personne concernée de la liste des demandeur-euses d’emploi peut même être portée à 12 mois en cas de fraude ou « fausse déclaration »… En résumé, la chasse au chômeur-euse est lancée ! Et ça tombe bien France Travail doit tripler d’ici 2027 son nombre de contrôles ! Quand dans le même temps la chasse à la fraude fiscale est elle aux abonnés absents.

Continuer la lecture

C’est quand qu’on lutte vraiment contre le chômage ?

Rien ne va décidément plus pour la Macronie. Même ses apparents bons résultats économiques s’étiolent : les chiffres du chômage pour le dernier trimestre 2024 sont catastrophiques, le plus mauvais score depuis 2015 période Covid exceptée ! Soit 117 000 de chômeurs et chômeuses en plus. Une hausse de près de 4 % des chômeur-ses n’ayant pas du tout travaillé sur la période (8,5 % pour les moins de 25 ans). Et l’on s’attend à ce que 2025 suive le même chemin. A tel point que les perspectives indiquent un taux de chômage de 8,5 % à la fin de l’année, peut être même plus.

Continuer la lecture

(enième) Réforme de l’assurance chômage : jusqu’où ?

Gabriel Attal vient d’annoncer une nouvelle réforme de l’assurance chômage. Comme les 2 précédentes, elle va toujours dans le même sens : moins de droits et d’indemnités pour les chômeur-ses. Alors qu’à peine un tiers d’entre elles et eux sont actuellement indemnisé-es, le gouvernement Attal ose prétendre agir ainsi pour l’emploi en luttant contre l’« assistanat ». Le but : parvenir à imposer l’équivalent des lois Hartz allemandes de 2003/2004 obligeant les privé-es d’emploi à accepter n’importe quoi à n’importe quel salaire (pourquoi pas des jobs à 1 euro?), lois qui ont conduit à une explosion de la précarité et de la misère outre rhin, comme ce qui s’est également passé en Angleterre.

Continuer la lecture

Loi du plein emploi ou loi du travail forcé ?

Dissipons tout de suite un malentendu. La loi pour le « plein emploi » ne signifie pas que le gouvernement entend faire disparaître le chômage.

Il joue en réalité sur les mots. Et compte bien que l’on retienne que le gouvernement aurait vaincu le chômage. Mais sa loi a surtout pour ambition de lutter contre les chômeurs et chômeuses. Et au passage exploiter les personnes en situation de handicap. Déjà pour le gouvernement, la réalité du chômage c’est un chiffre en pourcentage de la catégorie des travailleurs et des travailleuses qui n’auront pas travaillé du tout lors de la période de référence (le mois généralement). Les chômeurs et chômeuses à temps partiel, les millions de précaires n’existent en fait pas à ses yeux. Le plein emploi, c’est pour le gouvernement un taux de chômage qu’il considère comme « acceptable » à savoir 5 %. Il appelle ça le chômage « naturel » contre lequel on ne peut plus lutter. Voire même que c’est bon pour le système. Le chômage est, il est vrai, utile à tout gouvernement capitaliste : il permet de faire pression sur le reste des travailleurs et travailleuses pour que ceux et celles-ci modèrent leurs revendications sociales. Voire mieux les oublient.

Continuer la lecture